vendredi 4 avril 2014

La dépense est-elle une valeur ajoutée au produit?

Je reçois une annonce de publication d'un livre traitant de conception ("ingénierie") pédagogique dont l'un des auteurs a naguère été mon collègue au Groupe des technologies de l'apprentissage à l'Université de Moncton: La formation en ligne. Les conseillers et ingénieurs pédagogiques. 20 études de cas.

À 49$ CAN, il n'est pas donné ce livre (env. 35 €). Pourtant, tout cela semble fort intéressant et j'aimerais pouvoir le consulter. Seulement voilà: mon historique récent de lecture "professionnelle" est exécrable. Combien de livres achetés et à peine entamés?! Pourtant, je ne puis m'empêcher de me demander si le fait de débourser des espèces sonnantes et trébuchantes n'ajoute tout de même pas une certaine valeur, symbolique à tout le moins, à l'objet pour le rendre plus susceptible à consommation justement? Car je ne présente guère un meilleur taux de consommation pour les ressources gratuites...

L'analogie s'étend d'ailleurs à des offres de formation gratuite, comme c'est le cas de nombreux cours en ligne ouverts et massifs, et à bon nombre d'autres choses. Cette gratuité n'enlève-t-elle pas une certaine "valeur" à l'objet? N'encourage-t-elle pas un comportement de butinage créant un public désengagé? L'inverse peut sans doute être invoqué également: s'il y avait une barrière financière, si basse soit-elle à l'accès, l'objet serait-il aussi largement consommé? Le consommateur deviendrait-il un critique intransigeant du fait de la valeur qu'il perçoit avoir investi dans l'entreprise, en regard de la valeur estimée du produit reçu?

Des questions pour moi complexes que j'ai hâte d'aborder en semaine 7 avec Sébastien Hache.

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